Alors que l’espèce parviflorus montre des fleurs dont la couleur va du rose profond au rose clair, l’appellation « terrae-canyonae » se rapporte à des spécimens montrant des fleurs de couleur jaune clair. Une couleur qui n’est jamais très vive et qui est bien différente de celle, crème ou ivoire ou encore parfois jaune blanchâtre, des Sclerocactus whipplei.
Aujourd’hui, ces spécimens à fleurs jaunes ont une répartition limitée à l’extrême sud-est de l’Utah, dans le comté de San Juan, ainsi qu’à l’extrême nord des comtés de Coconino et de Navajo, en Arizona, comtés qui sont en frontière avec l’Utah. En Utah, ils se rencontrent entre 1800 et 2300 mètres d’altitude, depuis l’environnement du Parc Monument National des Ponts Naturels (Natural Bridges National Monument) jusqu’aux rives sud de la rivière San Juan, au-delà de sa confluence avec la rivière Colorado.
L’appellation Sclerocactus terrae-canyonae apparaît en 1979 avec une première description du botaniste Kenneth D. Heil dans la revue Cactus and Succulent Journal (Los Angeles), 51 :25-30. En 1994, Sclerocactus terrae-canyonae devient Sclerocactus parviflorus ssp. terrae-canyonae dans un nouvel article de Kenneth D. Heil et J. Mark Porter, « Sclerocactus (Cactaceae) : a revision », article publié dans la revue Haseltonia (2 :20-46). Plus de dix ans plus tard, la nomenclature de David Hunt (The New Cactus Lexicon, 2006) considère toujours ces spécimens comme une sous-espèce de parviflorus. Mais aujourd’hui, pour un grand nombre de botanistes, terrae-canyonae ne devrait pas être une appellation, ni même un taxon. Avec la meilleure compréhension que l’on a du genre Sclerocactus et la reconnaissance de la grande variabilité de son espèce parviflorus dont l’aire de répartition est très vaste, les spécimens de terrae-canyonae sont considérés comme une simple population de parviflorus.
La répartition de Sclerocactus parviflorus avec ses sous-espèces représente la plus large distribution de toutes les espèces du genre. En raison de cette grande répartition, S. parviflorus se rencontre dans différentes communautés d’espèces végétales situées entre 1000 et 2100 m d’altitude : sur des rebords de mesas empierrées et désertiques, en bordure de petites forêts clairsemées de pins ou de genévriers, ou encore sous le couvert de broussailles ou de hautes herbes et graminées, souvent dominée par des espèces résistantes à la sécheresse, telles Atriplex corrugata ou Atriplex cuneata. Les terrains peuvent être variés : sablonneux ou très caillouteux, à dominante calcaire ou granitique ou basaltique. Cette diversité de terrains et d’habitats naturels explique la grande variabilité de l’espèce.
Pour une description plus complète et technique, on pourra se rendre sur le site de Flora of North America.