(Une partie de ce chapitre reprend le texte de l’article paru dans le numéro 4/2013 de la revue Terra seca, article intitulé « Culture des Sclerocactus en milieu hostile ou éloge de la pulvérulence »).
Nous parlons ici de la culture de cactées sur leurs propres racines et non de leur culture sur porte-greffe. La culture de toutes les espèces du genre Sclerocactus (stricto sensu) s’avère, sous nos climats européens, très difficile à conduire. Toutes ces cactées sur leurs propres racines sont excessivement sensibles :
- au degré hygrométrique élevé de l’air qui caractérise nos contrées, et notamment en hiver. Cette humidité de l’air y est toujours trop forte pour ces espèces qui vivent dans des milieux naturels balayés par des vents la plupart du temps incessants et qui assèchent en toute saison l’atmosphère ;
- à des arrosages maladroits apportés à une période de végétation où ces cactées doivent au contraire demeurer au sec, ou à des arrosages trop rapprochés ou encore excessifs, ne permettant pas un séchage rapide du substrat dans lesquelles elles sont cultivées ;
- à l’utilisation d’un substrat totalement inapproprié pour le bon développement de leur système racinaire. Toutes les espèces de ce genre nécessitent une terre de culture essentiellement minérale, souple, aérée, parfaitement drainée. Sortir de cette condition de base essentielle, c’est se mettre en situation de handicap insurmontable et s’engager dans une culture que le bon sens n’est pas loin d’interdire !
Un dernier point et il n’est pas négligeable à mes yeux : même avec de l’expérience dans leur culture, malgré toutes les précautions prises et l’assurance d’avoir fait correctement tout ce qu’il convenait de faire, il faudra parfois savoir accepter de perdre des plantes auxquelles on s’est attaché, avec le sentiment que tout reste encore et toujours à faire…